L’impact des images violentes sur les enfants et les adolescents est une véritable tarte à la crème médiatique. Mais pourquoi cette recette a un tel succès quand bien même de nombreuses recherches ont démontrés qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure ?
La violence est un sujet délicat à aborder, notamment quand il s’agit des jeunes. Depuis quelques années, je remarque une forme de refus ou de déni, de la présence de destructivité et d’agressivité chez les enfants et les adolescents, comme si celles-ci renvoyaient à une forme d’impensable. De même, la colère est bien souvent perçue comme l’annonce de future actes transgressifs, de violence physique ou verbale, ou de la perte de contrôle. Puisqu’elle ne peut être accueillie par autrui, il faudrait alors s’en détourner, la réprimer voire l’annihiler. Mais cette même crainte de l’attaque et de l’agression génère chez le sujet adolescent un trop-plein d’excitation qui finit par trouver une voie de décharge pour le soulager. Et le risque c’est que parfois cette violence se retourne contre le sujet lui-même à travers des actes autoagressifs. Cette violence interne dont nous sommes porteurs à différents niveaux, nécessite d’être mise au travail pour la transformer et alors la rendre supportable.
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